Ousmane Bangoura nous donne de ses nouvellesQuelle surprise pour la webteam, ce vendredi après-midi, de recevoir un coup de téléphone… de Chine.
Au bout du fil, Ousmane Bangoura.
L’ancien médian des Zèbres – qui évolue depuis peu dans le championnat chinois – souhaitait prendre des nouvelles du Sporting de Charleroi, de la Direction et de ses anciens coéquipiers avec qui il est resté en excellents termes.
La très longue conversation s’est poursuivie sur internet. En voici la teneur.Ousmane, ton coup de fil nous a fait très plaisir… quelle heure est-il donc chez toi ?OB : Où je me trouve en Chine, il est 23h35. Il y a un décalage horaire de 6 heures avec la Belgique. Il est tard, mais cela m’a fait très plaisir de vous parler aussi. Je ne vous oublie pas. Vous avez fait beaucoup pour moi.
Tu as toujours eu une mentalité exemplaire à Charleroi et les supporters t’appréciaient. OB : Merci. Moi aussi, je les apprécie beaucoup. Je les salue au passage.
Peux-tu nous donner des nouvelles sportives te concernant ?OB : Oui, avec plaisir. Je vous enverrai aussi quelques photos.
Mon nouveau club est Shenyang Ginde Fc. Jusqu’à présent, j’ai joué 6 rencontres. J’ai déjà marqué un but, donné un assist et j’ai été élu 3 fois « joueur du match ». Nous jouons dans un stade de 60.000 places, mais l’assistance moyenne est de 20.000 spectateurs. Depuis que je suis arrivé, l’équipe a gagné 4 fois et fait un match nul. Ils étaient classés 15e à mon arrivée. Maintenant, on est 9e… avec 2 matches en moins.
Tu commences donc à être connu…OB : Oui… je suis assailli par les supporters dans la rue. Je signe constamment des autographes.
On peut dire que ton intégration s’est très bien passée.OB : Tout s’est bien passé. J’ai vraiment été très bien accueilli.
Quelles grandes différences notes-tu par rapport au foot européen ?OB : C’est assez différent. Ici, ça va très vite. Les joueurs sont particulièrement vifs, mais moins techniques. Physiquement, ils sont très bons.
Y a-t-il d’autres joueurs venus d’Europe dans l’équipe ?OB : Oui. Il y a aussi un médian slovène du nom de Blaz Puc. Il connaît Velimir Varga, d’ailleurs. Et puis il y a Martin Koopman, notre entraîneur. Il est néerlandais.
Pas trop difficile pour se faire comprendre ?OB : Non. Sur le terrain, je communique en anglais et je me fais comprendre en appelant les joueurs par leurs noms. En dehors du foot, je suis constamment accompagné par mon chauffeur d’origine chinoise, qui me sert aussi d’interprète.
Et la vie en Chine ?OB : J’ai déjà eu l’occasion de découvrir un peu la culture et la cuisine chinoise. Notamment, lorsque j’ai été invité à l’anniversaire de la maman de mon chauffeur. On mange très bien, que ce soit chaud ou froid. Au menu, bœuf, poisson, poulet, riz…
La vie est moins chère.
D’un point de vue sportif, je pense qu’ils sont en avance sur nous au niveau des infrastructures.
Je loge dans un appartement de 220 m2 situé à une dizaine de minutes de la ville. C’est une grande ville. Trop grande, même : il y a 7.500.000 habitants ! Autour de ma résidence, il y a un grand parc…
Cela semble bien différent de Charleroi…OB : Oui, ça change. Mais j’étais très bien aussi à Charleroi. Vous le savez.